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Voyage imaginaire :
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Visionner cette série en plus grand format et en diaporama :
https://www.flickr.com/photos/139591370@N04/albums/with/72157690021521762
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Livre Voyage imaginaire :
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Soixante-quatre pages, trente-trois photographies. Format des pages intérieures 25 x 17,5 cm. Relié, couverture cartonnée, pages intérieures satinées.
Photographies et conception graphique Olivier Armengaud, réalisation graphique Marie Comolet. Préface de François Coste. Texte de l’éditeur. Editions The Red Door Gallery.
Dépôt légal décembre 2017. Code ISBN n° 9782954704616. Prix 25 € TTC.
Pour acheter le livre, rendez-vous sur l’onglet « acheter ».
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Vous pouvez voir un extrait du livre ci-dessous, ainsi que sur ce lien : https://issuu.com/thereddoorgalleryeditionproject/docs/voyageimaginaire-abrege
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Feuille didactique pour un voyage imaginaire :
Quand les objets simples se transforment en lointains paysages
« Le photographe doit bien servir à quelque chose… Je suis parti en voyage dans l’ordinaire, sorti sauver toutes ces beautés inaperçues, situées hors des parcours balisés du patrimoine. Ces images, issues d’objets courants qu’on aurait cru sans intérêt, sont tout autour de nous, et il faudrait des millions de photographes pour toutes les sauvegarder !
Passer du sujet objectif au sujet évoqué, photographier l’imaginé. Vous vous promenez dans une forêt, et vous «voyez» une silhouette humaine ou un visage, là où il n’y avait en réalité qu’un rocher. C’est cet objet que vous photographiez, de sorte à ce que cette silhouette humaine ressorte aux yeux de tous comme étant le sujet. Je photographie tel morceau de plastique ou de bois, de sorte à ce que vous y voyiez vous aussi une lande sous un ciel étoilé.
Un objet ordinaire, traité d’une manière décalée, se transforme en « autre chose », et cet « autre chose » devient le sujet. Le sujet objectif est une table basse, un pare-choc abîmé, une peinture écaillée ; le sujet évoqué qui en ressort est une colline, une forêt, une montagne glacée. Le photographe génère des paysages inventés, répertorie des chaînes de montagne qui n’ont jamais existé. Le banal se transforme en exclusivité. On accède à de lointains paysages, depuis l’en-bas-de-chez-soi et la normalité, depuis des plaques de tôle et des murets. Grâce à cette activité, naissent de nouveaux paysages, de nouvelles montagnes, de nouvelles forêts ; de nouvelles cartes du ciel ; des univers alternatifs, aux saveurs différentes, sont créés. Sur l’image, il ne reste que le paysage évoqué, avec ses propres matières, ses lignes de crête, sa personnalité.
En fait, doit être mis hors du cadre tout ce qui peut trahir l’existence d’un autre sujet. Depuis l’objet s’ouvre une lucarne vers une autre réalité. C’est à travers cette lucarne qu’il faut photographier. Je dis « lucarne », car l’évasure est étroite, et difficile d’accès.
Les sujets sont transformés. D’informes, ils prennent forme, l’aléatoire est structuré. D’insignifiants, ils deviennent signifiants, de ce sens mystérieux et imprécis qu’on accorde aux paysages. Ces objets quotidiens et ignorés, du coin de la rue, d’en bas de chez soi, à même le sol voire encaissés, se transforment en panoramas avec vue dégagée, en paysages à la fois science-fictifs et familiers. De synthétiques, d’inertes et d’usagés, ils vont renaître à leur nouvelle nature, faite d’eau, d’étoiles et d’espaces boisés. Ils acquièrent le souffle et l’organicité d’une nature vierge et libérée. Ces petits fragments d’objets entiers deviennent des mondes autosuffisants et complets, des écosystèmes alternatifs, équilibrés.
Si on attendait que la beauté nous saute aux yeux, ou qu’on nous la présente, au lieu de la chercher, on cantonnerait nos goûts aux monuments célèbres, aux vues panoramiques et dégagées, aux vêtements stylisés, au tape-à-l’oeil des corps bien faits… Et si l’on cherchait dans les objets du quotidien, les murs, casseroles, pancartes ou parquet ? Les limites photogéniques que ces objets imposent par leur «affligeante» banalité, obligent le photographe à attarder son regard, et à épanouir sa créativité.
Ces objets pris tout entiers sont disgracieux, désordonnés. Sélectionner par un cadrage, chercher à tirer le meilleur parti de l’objet, comme on cherche à tirer le meilleur parti de soi-même et de ce que la vie nous a donné. Ces objets des coulisses, objets d’indifférence, qui assurent pourtant le bon fonctionnement de notre société, je les photographie sous leur meilleur jour. Ils peuvent devenir des paysages, comme ils peuvent aussi devenir une cathédrale. Il s’agit de rendre justice à l’ordinaire, de réhabiliter ce qui est abusivement dénigré. Morts à notre considération, je présente dans ces objets ce qui en eux mérite le plus d’être aimé, je révèle leur potentiel inexploité. Car ce qui est «ordinaire» est passionnant, n’est pas passable, sans intérêt.
Nous-mêmes, sur Terre, nous ne sommes jamais incontournables, souvent interchangeables. Nous avons pourtant l’intuition que chacun est unique et précieux : le commun des mortels n’est pas banal ou sans valeur, bien qu’il soit humble et roturier ; cette série rend hommage aux objets quotidiens, comme on peut rendre hommage à la foule des hommes ordinaires. »
O.A.
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Paroles de photographes :
Minor White : « Nous ne devrions pas seulement photographier les choses pour ce qu’elles sont, mais pour ce qu’elles sont d’autre. »
Ernst Haas : « I am not interested in shooting new things, I am interested to see things new. »
Edouard Boubat : « Le photographe, c’est un peu l’inventeur de trésors. Il invente des choses qui sont là et que nous aurions pu laisser passer sans les voir. »
Michel Tournier : « En quoi consiste la photogénie ? C’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel. »
Robert Doisneau : « Suggérer, c’est créer. Décrire, c’est détruire. »
Suzan Sontag : « Photographier, c’est conférer de l’importance. Il n’est probablement pas de sujet auquel on ne puisse donner de la beauté. »
Georges Rousse : « En sublimant ces espaces, je veux démontrer qu’il est toujours possible de les restaurer, de les transformer vers un ailleurs, de prolonger leur vie. Et plus encore, de leur redonner une autre dynamique. »
Edward Weston : « Je tire beaucoup plus de joie des choses déjà composées que je découvre dans la nature, que de mes meilleurs arrangements personnels. Après tout, sélectionner est une autre manière de composer. »
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2018 – Exposition « Voyage imaginaire » au festival d’Arles Voies Off :
L’exposition a eu lieu du 2 juillet au 23 septembre 2018, au Pot à Tabac, 7 rue Réattu, Arles.
Page de l’exposition sur le site de Voies Off :
http://voies-off.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3361
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2017 – Exposition « Voyage imaginaire » à la Red Door Gallery :
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Première exposition du 15 décembre 2017 au 4 janvier 2018, à la Red Door Gallery, dans le cadre du festival Phot’Aix.
Seconde exposition du 27 janvier au 13 février 2018, en face-à-face avec les photographies de Jérôme Imbert.
The Red Door Gallery : 7 rue Jacques de la Roque, 13100 Aix-en-Provence.
https://thereddoorgallery.org
https://thereddoorgallery.org/voyage-imaginaire/
https://www.lesdedicaces.com/dedicace/voyage-imaginaire
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